Il y a 150 millions d’années, durant le Jurassique terminal, le Massif Central correspondait à une grande île qui se situait à une latitude proche de l’Afrique du Nord actuelle. Cependant, nos connaissances sur les écosystèmes littoraux de cette île restent très partielles. C’est dans ce contexte que depuis près d’une quinzaine d’années, des paléontologues fouillent les calcaires lithographiques du Causse Méjean en Lozère.
Ces roches se sont déposées dans une lagune tropicale qui était coupée de la mer par des récifs coralliens. Cet environnement aux eaux chaudes, peu profondes, calmes et protégées a piégé une multitude d’organismes.
Cette nouvelle étude révèle une faune, une flore et des traces fossiles très diversifiées. Il s’agit notamment d’algues, de mollusques (dont des ammonites, qui ont permis la datation des sites), de crustacés, d’échinodermes, de poissons (dont des cœlacanthes), de rhynchocéphales (proches parents des lézards, incluant l’actuel tuatara de Nouvelle-Zélande) ou encore de plantes terrestres (flore dominée par les conifères et les bennettitales).
[Lire l'intégralité de l'article sur le site de l'OSUR]
Référence
Konservat-Lagerstätten from the Upper Jurassic lithographic limestone of the Causse Méjean (Lozère, southern France): palaeontological and palaeoenvironmental synthesis
Jean-David Moreau, Romain Vullo, Sylvain Charbonnier, Romain Jattiot, Vincent Trincal, Didier Néraudeau, Emmanuel Fara, Louis Baret, Alessandro Garassino, Georges Gand and Gérard Lafaurie
Geological Magazine, First View, pp. 1 - 21 - Published by Cambridge University Press (2022) - doi: 10.1017/S0016756821001382