L’autocontact est bien connu comme un moyen employé par le jeune enfant pour diminuer son niveau de stress. Chez les prématurés hospitalisés, sans contact tactile fréquent avec un parent, il pourrait même être un mode de compensation crucial. Il est de plus reconnu qu’un individu aux mouvements entravés voit augmenter son niveau de stress.
Les chercheurs du laboratoire EthoS (unité mixte de recherche Éthologie Animale et Humaine, CNRS/Université de Rennes 1), en collaboration avec un pédiatre néonatalogiste du CHRU de Brest, ont observé l’impact de l’habillement des prématurés sur leur comportement. Les bébés prématurés les plus vêtus pratiquent moins l’autocontact que ceux qui ne portent qu’un body léger. En empêchant ce contact, l'ensemble vestimentaire le plus contraignant pourrait donc avoir un double impact en termes d'inconfort immédiat, mais peut-être aussi, par la suite, de développement émotionnel et moteur. Pour tester cette hypothèse, l’équipe de chercheurs compte désormais explorer l’impact comportemental à plus long terme de la turbulette, sur un groupe plus large d’enfants prématurés.