Chaque année, les médailles du CNRS célèbrent les chercheurs, ingénieurs et techniciens qui contribuent de manière exceptionnelle au dynamisme et à la renommée de l’institution. En 2018, les médailles d’argent, de bronze et de cristal distinguent 82 Talents.
Maxim Zhadobov
Chercheur en bioélectromagnétisme, spécialisé dans les interactions entre les champs électromagnétiques et le vivant et responsable de l’équipe Waves de l’Institut d’électronique et de télécommunications de Rennes (IETR, unité mixte CNRS/Université de Rennes 1)
Je me souviens du documentaire « Comment les animaux voient le monde ». Comment peut-on voir le monde de différentes façons ? Aussi surprenant qu’il y paraisse, on trouve cette réponse en physique et pas seulement en biologie. La réponse devient évidente dès qu’on apprend que la lumière visible est une onde électromagnétique et notre œil un « capteur calibré » pour recevoir cette onde. Nous sommes en permanence entourés par la grande diversité des champs électromagnétiques invisibles, provenant de sources naturelles ou introduites par l’homme. Si nous ne les voyons pas, ces derniers existent bien et peuvent interagir avec notre corps ! Une partie de mes recherches porte sur la « visualisation » de ces champs à l’intérieur du corps à l’aide de différentes techniques, pour mieux comprendre comment ces ondes « invisibles » interagissent avec notre corps.
Marc Tramier
Pionnier de la technique de Fluorescence life time imaging microscopy (Flim) en France et responsable de l’équipe Microscopie de fluorescence quantitative à l’Institut de génétique et développement de Rennes (IGDR, unité mixte CNRS/Université de Rennes 1)
Je me souviens de ces nuits passées au sous-sol de l’École normale supérieure Paris-Saclay avec ma directrice de thèse, Maïté Coppey, pour réaliser les premières mesures de Flim en cellules vivantes. Ce sont ces moments qui m’ont donné la passion de développer des outils originaux en microscopie de fluorescence appliqués à la compréhension du vivant. Concevoir, transmettre, transférer, former, mettre à disposition sont les maîtres-mots de mon activité. C’est encore 15 ans plus tard, en développant le prototype fastFlim, que nous avons conçu une nouvelle approche pour piloter les microscopes plus rapidement. Brevetée, cette innovation est à l’origine de la start-up Inscoper.
Xavier Le Coz, co-lauréat pour le réseau des lithopréparateurs
En 2018, le CNRS décerne une nouvelle distinction, le Cristal collectif, qui récompense des équipes d'ingénieurs et de techniciens pour leur projet collectif innovant ou technique remarquable. Les projets lauréats concernent tant l’accompagnement que l’appui direct à la recherche et réunissent des compétences pluridisciplinaires. Dans la catégorie "Appui direct à la recherche", un des projets lauréats est le Réseau des lithopréparateurs.
Ce réseau, né en 1997, a pour objectif de répondre à une demande de formations des agents sur la lithopréparation, un métier de géologie peu connu du grand public par sa rareté avec seulement une cinquantaine de lithopréparateurs dans les laboratoires français en 2018. Xavier Le Coz, technicien de l'Université de Rennes 1 au sein de l'unité mixte de recherche Géosciences Rennes/OSUR, est un des co-fondateurs et animateurs du réseau. Il partage cette distinction avec Brigitte Spiteri (IRAMAT-CRP2A / Université Bordeaux Montaigne), Christophe Névado (Géosciences Montpellier) et Fabienne de Parseval (Géosciences Environnement Toulouse).
Xavier Le Coz est membre du bureau du "Réseau des lithopréparateurs de France". Ce réseau dont il est co-fondateur a vu le jour à Poitiers lors de la première réunion nationale des gens du métier en 1998. Il est en outre le webmaster du site internet des lithopréparateurs de France, qui a pour but de faire connaître au grand public un des "métiers rares" des universités et des organismes de recherche français et d’aider les techniciens dans leur pratiques.
Au sein de l'OSUR, l'atelier désormais intégré au service "Géomatériaux, Sédimentologie et pétrophysique" est également utilisé par les archéologues du CReAAH.
[Textes originaux : CNRS/OSUR]